
Itzel : Un DREAMer qui fait la différence
Je pense que tout va bien se passer et que nous allons regarder en arrière et dire, oui, nous avons fait la différence.
Itzel a toujours su qu'elle était sans papiers, elle l'a su toute sa vie. Son statut n'a jamais eu d'impact majeur sur sa vie. Elle était heureuse au lycée et n'avait pas besoin d'un permis de conduire parce qu'elle ne pouvait pas se payer une voiture. Tout dans sa vie allait dans le bon sens, mais lorsqu'elle a eu 18 ans, les choses ont pris une tournure inattendue.
Les neuf chiffres qui ont bouleversé son avenir.
Quand Itzel s'est inscrite à l'université, elle n'a pas réussi à passer la première page. Elle avait des notes fantastiques, elle avait le soutien de son professeur, elle avait fait tout ce qu'il fallait faire pour être admise dans une bonne école. Mais ses rêves d'entrer à l'UC Berkeley ou à Stanford à l'automne ont été stoppés parce qu'elle n'avait pas de numéro de sécurité sociale. Itzel n'avait pas de numéro de sécurité sociale à remplir dans le dossier de candidature et a réalisé qu'elle ne pouvait pas postuler dans les écoles qu'elle avait espéré fréquenter toute sa vie. Elle a refusé de se laisser limiter et, lorsque sa famille a déménagé, elle s'est inscrite au Community College.
Itzel ne s'est pas découragée et a continué à poursuivre ses rêves.
Lorsqu'elle a quitté son Oregon natal pour San Francisco, elle s'est inscrite au City College. En tant qu'étudiante hors de l'État, ses frais de scolarité étaient parfois trois fois plus élevés que ceux des étudiants locaux. Contrairement aux autres étudiants, elle n'avait pas accès aux prêts traditionnels, à l'aide financière ou aux autres services aux étudiants. Pour elle, c'était un petit prix à payer pour poursuivre ses études. À l'école, elle a entendu parler d'un nouveau programme conçu par des Dreamers comme elle. DACA lui a donné l'occasion d'obtenir enfin le numéro de sécurité sociale qui l'avait empêchée de s'inscrire à l'université. Une fois que le DACA a été lancé, il a changé la vie d'Itzel. Elle a pu faire une demande de DACA en rejoignant le programme Lending Circles for DREAMers, où elle a bénéficié d'un mentorat et d'une aide financière sous forme de prêts sociaux, et a reçu son premier permis de travail.
Vivre le RÊVE.
Désormais, Itzel pourra payer les frais de scolarité de l'État en tant que citoyenne et résidente de San Francisco pendant un an. Elle a travaillé dur toute sa vie, et elle continuera à travailler dur pour atteindre son rêve américain. Elle est fière d'être un exemple de ce que les jeunes sans-papiers peuvent être, et est optimiste quant à ce que le mouvement DREAMer peut accomplir à l'avenir. "Je pense que les choses vont bien se passer et que nous allons regarder en arrière et dire, oui, nous avons fait une différence".